Certains auront peut-être reconnu l'allusion littéraire à Georges Pérec, pour les autres : laissez-moi vous donner encore un exemple pour appréhender la cuisine avec créativité en faisant référence aux jeux de l'Oulipo ( ce mouvement d'écrivains qui ont révolutionné l'écriture en cassant les règles classiques et en proposant d'autres contraintes pragmatiques voire mathématiques ou plus aléatoires dans les années 60.).
Dans son livre "Tentative d'épuisement d'un lieu parisien", Pérec tente de montrer comment en venant tous les jours écrire et observer un lieu de la même place (St Sulpice pour être précise), on peut y dénicher des choses différentes ou bien les écrire d'une autre manière...
Ici, il ne s'agit pas d'un endroit mais bien d'un aliment que j'ai choisi de décliner tous les jours en laissant l'énergie du moment et les restes de la veille faire leur travail de muses.
Tout d'abord, pourquoi le chorizo me direz - vous?
Et bien pour ceux qui ont lu mes précédents articles, il s'agit d'être en adéquation avec le climat hivernal et le piment du chorizo fera son job de réchauffeur ou bouillotte porcine...
Ensuite, je n'ai utilisé que des légumes de saison vapeur ou poêlés, agrémentés de lait d'amande pour faire une sauce. Les soirs de paresse ou de "je suis une femme super occupée", j'ai opté pour recouvrir les restes de légumes d'eau chaude toujours en y joignant quelques dés de Chorizo et de la coriandre fraiche et voilà comment on reconvertit le vieux sauciflard andalou en soupe appétissante pour le soir.
Mais pourquoi avoir choisi d'épuiser ce chorizo me direz-vous?
Et bien lorsqu'on vit seule, pour arriver au bout d'un saucisson il faut parfois s'y prendre à plusieurs reprises; ce soir j'en suis venue à bout et loin de m'en lasser : j'étais presque triste!
A vous de jouer! Qu'allez-vous épuiser cette semaine? (et je ne parle pas de votre partenaire ;-)))